Facebook, Twitter, Instagram ; les réseaux sociaux bouillonnent depuis le début du confinement. Enfermés loin de nos proches, nous nous y réfugions pour oublier, ne serait-ce qu’un instant, nos inquiétudes face à la crise actuelle. A défaut de publier nos photos idéalisées de voyages, de virées shopping, nous regorgeons de créativité pour “montrer que nous existons encore” à travers des photos, des postes humoristiques, ou encore en partageant les actualités sur notre mur.
Facebook fut le premier à être envahit par les articles de presse, les communiqués et donc par l’avis de chacun face aux mesures et à l’inquiétude #covid19. C’est en effet le réseau social le plus intergénérationnel à l’heure actuelle. C’est même grâce à celui-ci qu’autant de personnes ont pu être informées de l’initiative des applaudissements chaque jour à vingt heures. Délaissé ces dernières années par nous jeunes au profit d’Instagram, il regagne à présent en popularité. Cela s’explique simplement par le fait qu’en migrant vers Instagram, nous les jeunes nous voulions un espace pour échanger entre nous “sans les parents” et qu’à fortiori, la situation nous encourage plutôt à reprendre contact avec notre famille, nous assurer que tout le monde va bien et est en bonne santé dans notre entourage. De plus, ayant le sentiment d’être moins vulnérables, nous sommes davantage motivés à aider les personnes en difficulté et faire du bénévolat, ce qui passe la plupart du temps par le biais de Facebook. Eh bien ça faisait longtemps que je n’avais pas vu autant de mes amis publier sur Facebook !
Du côté du petit oiseau bleu, très connu pour ses polémiques quotidiennes, Twitter n’est pas le réseau qui s’en sort le mieux. En effet, bien qu’il puisse être un des outils d’information les plus rapides en temps et en heures, il est tout aussi réputé pour le lynchage qui y est omniprésent. Autant lors des agissements de Trump en Iran nous pouvions suivre les moindres décisions politiques en direct, autant lors de cet épisode de covid-19, les tweets ne viennent pas concrètement éclairer notre lanterne. Compte tenu de la gestion individuelle des mesures pour chaque pays, du changement fréquent de celles-ci, et des fausses informations #fakenews qui envahissent les réseaux comme jamais auparavant, nous nous trouvons dans l’impasse.
Que veut dire ce charabia ? Que puis-je encore faire ?
C’est là qu’arrive, sous ses allures d’ange, notre ami Instagram. La stabilité et la force de sa popularité vont être très intéressantes à analyser. Vous pensiez voir le petit monde rose des influenceurs s’effondrer sous le #StayHome ? Vous avez bien dû réaliser que ce n’est pas le cas, au contraire. Les créateurs de contenu ont appris depuis longtemps à se réinventer chaque jour pour continuer à surprendre leur publique. Maintenant, place aux recettes healthy, aux séances de sport #Pamela et aux préparations de masques. Leur vie de confinés nous vend quasiment du rêve ! Malgré cela n’avez-vous pas aperçu un certain changement ? Fini les photos de voyages paradisiaques, les évènements privés, les séances de shopping irraisonnées ; ceux-ci ne font à présent plus partie de la vie idéale. Ces stars des réseaux n’ont jamais paru aussi proches de nous. Nous sommes encore plus enclins à nous identifier et vivre à travers elles.
Une vie idéalisée accessible à tous, un bien ou un danger ? Un obstacle à la consommation ?
En somme, les réseaux sociaux sont des acteurs très importants dans cette crise, autant sur le plan politique, que communicationnel et économique. Tâchons tout-de-même de les utiliser à bon escient et de se méfier des fausses informations. Certains nous permettent néanmoins de traverser cet épisode avec plus de sérénité et d’humour, comme Tik-Tok par exemple (comment ne pas le mentionner ?). Et vous, avez-vous déjà succombé à cette tendance ? STI vous prépare de la lecture...#SicTransitInnocentia
• Audrey Hebbelynck
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